• Kiesi - Limoges 2010

    Le duo Alvie Bitemo et Benoist Bouvot (guitare, laptop)

    La chanteuse Alvie Bitemo et le musicien et compositeur Benoist Bouvot se sont connus à Paris en 2009. Leur musique naît de la rencontre d'une voix chaude, qui tisse les mélodies des différentes langues d'Afrique centrale entre elles (Lari, Lingala, Dondo, Swahili) et d'une guitare accoustique qui traverse les styles.

    De discrètes bribes electroniques viennent colorer leur histoire comme quelques souvenirs fragiles, à la limite de l'oubli. La voix d'Alvie Bitemo, ample, tour à tour s'enfuie dans les aigus comme un cri d'enfant, ou s'enfuit dans les graves comme une terreur adulte. Alvie chante, joue, danse...

    Le duo Kiesi comme le quintet essaient d'accorder les terrains musicaux de chacun, prenant tour à tour les chemins du rock, de la soul et de la musique folk.

    Ecouter Kiesi :

      

    Quintet - Paris 2009

    Le quintet

    Depuis août 2009, Alvie Bitemo est accompagnée par quatre musiciens français qui ont assuré ses concerts parisiens : Olivier Lété (basse), Benoist Bouvot (guitare, laptop), Benjamin Chaval (batterie), et Yann Lecollaire (clarinette, saxophone).

    Ils ont d'abord rencontré son histoire et ses textes à travers son parcours personnel et des mélodies qu'elle porte en elle, et lui ont proposé différents arrangements, plus ou moins éloignés de ses habitudes, mais portés par le souci constant de ne pas essayer de jouer une musique qui serait trop loin des uns et des autres.

    Sans juste milieu, il est toujours question d'accorder les différences pour continuer à les entendre sans les faire disparaître dans une homogénéité superficielle.

    Cette rencontre emmène les chansons du folklore personnel d'Alvie sur un autre plan musical. Deux univers viennent se rencontrer pour créer une unité qui échappe aux codes pafois restreints de ce que l'on nomme World music.

    La profondeur des textes, le timbre grave de la voix, et l'implication totale de tous les musiciens pprtent le répertoire au delà d'une musiqe simplement festive, tout en évitant les limitations d'une musique juste politique.

    Plusieurs facettes de déploient tout au long du répertoire, parfois sur des accents plus traditionnels, proches des inspirations congolaises, d'autres fois sur des intrumentations totalement européennes qui tirent la voix sur d'autres registres.

     

    Paris - 2009

     

     Kilesi

    "Kilesi" signifie l'enfant. C'est pour moi un reflet sinon un miroir qui retrace toute la poésie de mon passé. De mon enfance. Un voyage dans les pages d'hier. "Kilesi" est un cri de coeur pour les enfants de la planète.
     
    "Quand je vois tous ces enfants arrachés dans le tourbillon d'un monde de loups et de chacals, un monde où l'urgence matérielle a pris le devant; sacrifiant l'enfant qui malgré ses pleurs n'arrachera aucune tendresse de son entourage. Des créatures fragilisées par un manque d'Amour et qui demain seront taxées de responsables de leur échec...ça me fait mal" Alvie Bitemo

     "L'enfant de rue n'existe pas. Pour moi,  la rue n' a jamais fait d'enfants. Enfants maltraités ou abondonnés oui ! Enfant sorcier, non ! Ca n'existe pas, un enfant sorcier ! C'est une fuite de responsabilité, un echec face à l'éducation de nos enfants. Tout ceci est le fruit de la misère, du sous développement... c'est l'ignorance.
    Voila tout le mystère de "Kilesié.  Je veux par ce titre crier ma rage mais aussi toute ma tendresse en même temps.
     
    "Mawazo" : Un grand problème...un noeud au fond d'un coeur muet. Voila comment je definis Mawazo. Une tristesse sans fin, une douleur...
    Je vis dans un pays traversé par des guerres civiles et le chaos. Chaos social, économique, politique.
    Je suis temoin de mon époque. Je vis chaque instant comme le dernier et je traverse chaque épisode comme une série.
    Témoin de toutes ces meurtrissures. Je ne peux pas toujours continuer à chanter "chérie na lingi yo...chérie je t'aime" comme le font encore mes ainés au moment où le pays a la merde jusqu'au cou !

    Faire de la musique en faisant de son album un alignement de dedicaces...C'est vraiment malheureux. Mais c'est ce qui marche en ce moment. Chacun fait ce qu'il veut. Mais il faut à un certain moment que la musique serve à quelque chose ! Donner un sens à son album. Un peu de fierté.

    Voilà pourquoi Mawazo  refuse tout ce qui tue la musique de mon pays sur la pointe des pieds. "Mabanga"
    Dans Mawazo il est aussi question de la parité des sexes dans mon pays. Pourtant nous avons jété nos traditions pour embrasser toutes les imitations culturelles du monde. Chez moi, c'est le pays des costumes et des fringues de grande marque. Il y a plus de voitures que d'habitants avec ça un morceau de route !  80 % de la population est piéton. Contraste ou ironie ? Pays des sapeurs et de la sapologie; Sauf que dans ces costumes,  on pense encore que la place de la femme c'est le foyer et faire des gosses. Point. 
    Alors je dis que si ma voix peut le porter aussi loin que mon coeur le souhaite, mon Congo à moi sera le pays de la parité et de l'espoir sur tous les plans. J'y crois.

    Ecouter Mawazo

      


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires